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Audrey Hepburn et Hubert de Givenchy en 5 films

Daria Deschatrette 13 octobre 2021
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Image tirée du film "How to steal a million" de William Wyler

Audrey Hepburn est une actrice britannique qui a connu un grand succès dans les années 50-60 et qui a su devenir une icône de mode, symbolisant la féminité et l’élégance. Si elle est devenue si iconique ce n’est pas sans lien avec son amitié avec le célèbre couturier Hubert de Givenchy. Si son ami l’habillait à la ville, il l’a aussi accompagné à l’écran et notamment dans cinq films notables…

1- “Sabrina” de Billy Wilder, 1954

Ce film marque la première collaboration entre les deux personnalités. L’histoire de cette alliance à l’écran vient d’une demande d’Audrey Hepburn faite à Givenchy. Audrey Hepburn aurait sollicité le couturier afin qu’il lui crée des robes pour Sabrina. Les deux personnes se seraient donc rencontrées à Paris et le créateur aurait dans un premier temps refusé la demande de la jeune actrice. Surpris et enchanté par la personnalité de la jeune femme qui avait insisté puis l’avait invité à dîner il aurait fini par accepter. Dans ce film, Audrey incarne la fille du chauffeur d’une riche famille composée de trois fils. Parmi eux, il y a David dont elle est amoureuse secrètement mais pour celui-ci elle est inexistante. Envoyée deux ans à Paris pour suivre des cours de cuisine, elle en revient métamorphosée et à partir de là tout change… La robe de mariée créée pour le film par le couturier a fait sensation et reste une création iconique de Givenchy.




2- “Funny face” de Stanley Donen, 1957

Drôle de frimousse est une comédie musicale qui raconte l’histoire d’un photographe de mode (interprété par Fred Astaire) qui lors d’une séance photo pour un magazine dans une librairie new yorkaise découvre la jeune libraire (Audrey Hepburn) qui la tient et décide de faire d’elle une mannequin. Par la suite, elle est choisie par la rédactrice en chef du magazine et le photographe pour devenir la mannequin d’un célèbre couturier parisien qui s’apprête à présenter ses créations à Paris. Si elle accepte cette aventure, c’est uniquement car la jeune femme passionnée de philosophie, projette de rencontrer à Paris un professeur de philosophie qu’elle idolâtre. Ainsi, Audrey Hepburn et Hubert de Givenchy travailleront ensemble pour ce film puisque le couturier a crée de sublimes créations pour Audrey Hepburn (notamment toutes les créations présentées comme celles du couturier du film). Dans ce film les costumes les plus marquants sont la robe de mariée, la robe noire qu’elle porte devant l’arc de triomphe pendant une séance photo, la robe bicolore blanche et rose que l’actrice porte lorsqu’elle se dévoile à Paris pour la première fois avec une création du couturier pour lequel elle est modèle, et la robe rouge de la descente des marches du Louvre.

3- “Breakfast at Tiffany’s” de Blake Edwards, 1961

Diamants sur canapé est l’adaptation du roman éponyme de Truman Capote. Dans ce film Audrey Hepburn incarne une jeune femme de New York, croqueuse de diamant dont le rêve est d’épouser un homme fortuné. Alors que la jeune femme rend des services pour de l’argent (comme rendre visite à un homme en prison lié à la mafia) et séduit des hommes pour leur argent elle sympathise avec son nouveau voisin écrivain qui lui aussi se fait payer par une femme et est donc entretenu… Dans cette oeuvre, le personnage de l’actrice aspire à une vie mondaine et se veut femme libre, indomptable. Elle a une personnalité forte, est élégante et c’est ce que montrent d’elle ses vêtements crées par Givenchy pour le film. En effet, les robes portées sont des pièces fortes telles que la robe à strass rose, le manteau orange vif, la robe noire de l’ouverture et lorsque les pièces en elles même sont sobres (tons noirs ou beiges par exemple) alors elles sont associées à des accessoires forts (de grosses lunettes de soleil, de grands chapeaux, de longs gants et des bijoux imposants comme des gros colliers ou boucles d’oreilles).




4- “Charade” de Stanley Donen, 1963

Dans cette “comédie policière”, Audrey Hepburn partage l’affiche avec Cary Grant. L’actrice joue une femme qui en rentrant de vacances apprend qu’elle est veuve car son mari a été tué à bord d’un train. De plus, elle découvre rapidement que son défunt mari avait plusieurs passeports, qu’il était en réalité espion et qu’il aurait volé pendant la guerre 250 000 dollars américains. Dès lors, les ennuis commencent et la veuve se retrouve poursuivie par d’autres espions. Ici encore elle est sublimée par les costumes qui donne à nouveau une plus grande personnalité à son personnage. Elle arbore un style chic et simple dans l’esprit de la parisienne du début des années 60. Les tenues sont simples, les bijoux discrets (des perles aux oreilles) mais les couleurs sont fortes et donnent du caractère (tailleur rouge, manteau rouge avec une coiffe leopard) à cette veuve déterminée à résoudre cette affaire et retrouver une vie paisible.

5- “How to steal a million” de William Wyler, 1966

Dans ce film, l’actrice incarne la fille d’un riche faussaire qui peint et vend de faux tableaux de maîtres à Paris. Sur le point d’être pris après le prêt d’une oeuvre (un faux) à un musée et craignant l’opprobre, ils élaborent un plan afin de sortir d’une situation délicate où ils risquent d’être démasqués. Le costumier du film est Hubert de Givenchy qui réalise une fois de plus des toilettes stupéfiantes pour l’actrice. On la voit avec un manteau rose fuchsia sur une nuisette rosée chaussée de bottes de pluie vernies, toute de blanc vêtue à l’ouverture du film, cachée sous une tenue de dentelle pour une entrevue discrète, en robe beige ceinturée… Toutes les tenues sont d’une grande élégance et renforcent la crédibilité de l’actrice dans son personnage, servant évidemment l’esthétique du film et conférant une vraie personnalité à l’héroïne.

Audrey Hepburn aurait dit à propos de Hubert de Givenchy : “Il est bien plus qu’un couturier. Il est un créateur de personnalité”. Au regard de l’importance que tiennent les costumes dans les films où Givenchy a participé, l’on ne peut que s’y accorder et reconnaître qu’ils donnent plus de caractère aux personnages incarnés par Audrey Hepburn.

Propos de Daria Deschatrette

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